La sophrologie est-elle un courant sectaire ?
Non, la sophrologie n'est ni une secte, ni une thérapie, ni une analyse, ni de la parapsychologie, ni de l'hypnose, ni du yoga, ni une religion, ni une croyance, ni une philosophie, ni une simple technique derelaxation. Le terme de sophrologie vient du grec sos (équilibre), phren (conscience) et logos (étude). Le Dr Natalia Caycedo, médecin psychiatre, fille du fondateur de la sophrologie caycédienne (le psychiatre espagnol Alfonso Caycedo*), et vice-présidente de Sofrocay (l'Académie Internationale de Sophrologie Caycédienne), en donne la définition suivante : "C'est un entraînement psycho-physique de la conscience, basé sur la perception positive de notre monde intérieur ainsi que sur notre la relation positive avec le monde extérieur". Son fondateur s'est d'ailleurs beaucoup inspiré de ses voyages en Orient (yoga, bouddhisme, zen) pour mettre au point ses diverses méthodes de sophrologie.
Faut-il y croire pour que ça marche ?
Le sophrologue est-il un thérapeute ?
Non, même si une majorité de sophrologues formés à la sophrologie caycédienne sont effectivement issus du milieu paramédical (orthophonistes, kinésithérapeutes, infirmiers…), aucune formation médicale, paramédicale, psychologique, psychiatrique ou psychanalytique n'est requise pour se former à la sophrologie. Un sophrologue reste avant tout un "égal" de celui qui fait appel à lui, un interlocuteur, un "guide" en quelque sorte et non un interprète, un analyste ou un médecin. En sophrologie, on ne parle d'ailleurs pas de "patient" mais de "client". On qualifie la relation entre le sophrologue et son client "d'alliance phronique".
La sophrologie peut-elle se pratiquer seul ?
Oui. Une fois les différentes techniques apprises auprès d'un professionnel, on peut très bien reproduire les exercices au calme chez soi, ou dans les situations génératrices de stress (transports en commun, examens, prise de parole en public…). On peut aussi intégrer la sophrologie à son hygiène de vie en la pratiquant régulièrement, au cours de séances (10 à 30 minutes selon l'envie) hebdomadaires ou quotidiennes.
La sophrologie nécessite-t-elle une ambiance mystique ?
Non. Nul besoin d'être allongé sur un divan, plongé dans l'obscurité et de faire brûler de l'encens pour pratiquer la sophrologie : il suffit juste d'être en tenue confortable (pas d'élastique ou de ceinture trop serrée sur le ventre, pas de pull ou de pantalon trop étroit…). Certains exercices se déroulent en position assise, d'autres debout. L'environnement doit bien sûr être agréable mais la sophrologie enseigne surtout à composer avec les conditions qui nous entourent (marteau-piqueur, cris d'enfants...) puisqu'elle doit pouvoir être pratiquée au quotidien et s'adapter à l'environnement du moment. D'ailleurs, si un sophrologue vous présente tout un rituel chamanique comme nécessaire à la pratique de la sophrologie (parfum, musique…), fuyez : c'est très certainement un charlatan.
La pratique de la sophrologie comporte-t-elle certaines contre-indications médicales ?
Non. Petit ou grand, sportif de haut niveau ou chef d'entreprise, enseignant ou étudiant, paraplégique ou valide, dépressif ou cancéreux… chacun peut tirer de multiples bénéfices de la pratique de la sophrologie. Cet entraînement personnel s'adresse à "toute personne souhaitant mieux se connaitre et développer une conscience sereine et positive".
- Anne-Flore Gaspar-Lolliot
Créé le 25 juin 2013
*Alfonso Caycedo est docteur en médecine et chirurgie, spécialiste en neurologie et psychiatre exerçant à l'Hôpital Clinique de Barcelone et professeur agrégé de psychiatrie de la faculté de médecine de Barcelone.
Sources :
- Entretien avec le Dr Natalia Caycedo, le 31 mai 2013
- Site officiel de Sofrocay : www.sofrocay.com
- Site officiel de Sofrocay : www.sofrocay.com
Crédit photo : @Sofrocay
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